pollution publicitaire
Selon un enquête réalisée en mai 2018 par l’UFC-Que Choisir le poids moyen mensuel des publicités papier est de 2,7kg (+15% en 14 ans). Les dépenses pour la publicité non adressée ont atteint presque 2,9 milliards d’euros en 2017, auxquels il faut ajouter le coût de collecte et de traitement des déchets papiers payés par les contribuables locaux à travers leur taxe d’ordures ménagères pour les papiers non triés. Au total, cela représente pour un foyer de 4 personnes un budget non négligeable d’environ 200 euros par an. C’est également une gabegie environnementale car, selon nos estimations, même si l’objectif de recyclage du papier (65 %) fixé par les pouvoirs publics était atteint en 2022, ce serait encore 285 000 tonnes de papier qui continueraient à partir en fumée si rien n’est fait d’ici là.
Afin de réduire la distribution abusive de publicités dans les boîtes aux lettres pourtant le logo « stop pub », la loi prévoit une amende plus lourde. Depuis le 1er janvier, elle est passé de 450 € à 1 500 €.
Néonicotinoïdes. Le recul
Courant octobre, après les députés, les sénateurs ont donné le feu vert à la ré-autorisation des néonicotinoïdes, interdits en France par la loi Biodiversité de 2016. Ce sont des substances insecticides utilisés pour protéger les cultures des insectes ravageurs. Depuis les premières autorisations de produits à base de néonicotinoïdes au début des années 1990, des inquiétudes avaient été exprimées dans plusieurs pays d’Europe quant à leur possible impact sur la santé des abeilles. Mais pas seulement, c’est tous les autres insectes et tous ceux qui consomment fruits et légumes qui pourraient être en danger.
Face à ce recul législatif, l’UFC-Que Choisir et de nombreuses organisations ont alerté les pouvoirs publics et continuent à se mobiliser pour la biodiversité, la santé humaine et un avenir agricole durable.